jeudi 23 avril 2015

Jüdische Friedhöfe (cimetières juifs)

Lors d'une balade dans Berlin avec ma prédécesseuse et sa maman, j'ai eu l'occasion de visiter deux cimetières juifs de plus, après celui de Weissensee. L'un détruit, l'autre non, tous deux envahis de lierre, beaux lieux de souvenirs.



Notre article sur une visite guidée sur le thème de la vie juive à Berlin finissait par la photo d'un mémorial de la Shoah devant le cimetière juif du quartier Mitte dévasté par les Nazis, dans lequel nous n'avions pas pu rentrer. 


Cette fois-ci, ce n'était pas Shabbat, donc le portail était ouvert.


Depuis l'attaque par les Nazis, il n'y a plus de tombes en surface, mais les lieux restent sacrés.


Après la guerre, une pierre tombale a été remise pour Moses Mendelssohn, philosophe allemand des Lumières.


De l'autre côté, le texte est sans doute traduit en hébreu. Je ne peux pas m'empêcher de penser que si je rajoutais une pierre à celles posée sur la tombe, je ferais tomber toutes les autres. Chapeau, visiteurs précédents.


Quelques pierres tombales, sauvées de la destruction, sont exposées sur un mur du cimetière. 

Lorsque les Nazis ont saccagé l'endroit en 1943, les pauvres Juifs qui étaient encore à Berlin avaient sans doute bien d'autres soucis, mais quand même, ça reste un acte d'une grande violence. 


J'avoue que ça m'étonne presque que d'autres cimetières aient survécu à cette folie haineuse. Cependant, tant mieux. Le cimetière juif de la Schönhauser Allee dans Prenzlauer Berg a certes souffert de la guerre, pendant laquelle son entrée et des tombes ont été détruites, et pendant laquelle des parties métalliques ont été volées, mais en comparaison avec celui de Berlin Mitte il est en plutôt bon état.

 

 Selon le panneau indicatif à l'entrée, il est aussi comme un musée de l'art funèbre de l'époque, le XIXème siècle.


Les tombes qui s'y cotoient n'ont pas forcément grand-chose en commun.


Par moments on aurait envie de dire que ça en jette !


En effet, ce cimetière ne manque pas d'exemples de tombeaux imposants.

Mais, quand même, on devine qu'il manque des choses, et que le temps a passé.


Et ça ne manque pas de lierre.


Ici aussi il y a une tombe plus honorifique que les autres, indiquée par un des guides de la mère de ma prédécesseuse : celle du peintre Max Liebermann.


Voici une de ses oeuvres disponibles sur Wikipédia : Dans l'orphelinat, Amsterdam. Je n'ai pas un oeil très entraîné, mais étrangement la lumière de l'oeuvre me fait penser à celles de certaines photos de cet article sous les arbres.


Pour finir sur une note légère, voici quelques fleurs dans un cimetière où les visiteurs laissent plutôt des caillous.

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