dimanche 8 février 2015

Outre-Ring

Une fois n'est pas coutume, le concert de l'orchestre de Dômeu m'a obligé à me bouger les fesses un peu plus loin qu'à trois pas de chez nous sans toutefois me mener jusqu'à la Philarmonie. En effet, cette fois, Dômeu et ses camarades se sont produits à la Maison de la radio-télévision, à au moins trois arrêts de métro de notre appartement. Qu'à cela ne tienne, j'ai franchi le Ring (le périph) et inventé le jeu de mots de la semaine (le titre de l'article).

Au programme, une première partie plutôt moderne et la 6e symphonie de Tshaikowski en deuxième partie. En général, je manque d'enthousiasme pour les pièces modernes. Je suis consciente que tricoter ou lire pendant ces morceaux serait impoli. Pour en être sûre, je redemande à Dômeu à chaque fois si ce serait vraiment irrespectueux, après tout les règles pourraient changer, comme la société évolue. Trêve de plaisanterie, j'essaie de me faire à l'avancée de notre société qui invente une musique chelou que je dois cependant toujours écouter avec attention pour l'apprécier. 



Le premier morceau moderne avait cette fois-ci quelque chose en plus qui l'a rendu plus attrayant : son compositeur, Leyou Wang, un jeune Chinois un peu plus jeune que mon frère - un bébé donc - était là pour diriger l'orchestre, tout mignon et tout ému. Dômeu avait discuté avec lui lors du week-end de répétitions de l'orchestre et m'avait répété qu'un des objectifs du morceau était de montrer que la musique chinoise n'est pas pentatonique comme on se l'imagine souvent en Europe, mais bel et bien riche.


Autre cliché sur la Chine.

La bataille de Shantsuguan, dont le titre est selon les mots de Wang dans le programme choisi exprès pour nous tromper, pourrait représenter une bataille aussi que la fête traditionnelle de Laba ou l'après-midi d'un dragon, ou l'humeur de Mahällö quand elle crève la dalle. Certes il n'a pas écrit toutes ces suggestions mais il a dit que l'interprétation de son oeuvre était libre. Je n'écouterai pas ce morceau en boucle, mais je ne me suis pas ennuyée.

Quand j'm'ennuie, je sais au moins que je suis la groupie du mec qui a un coeur au dessus de la tête. Cela dit je ne lui fais pas coucou et ça lui fait de la peine parce qu'il branche pas toujours sa chaîne télépathique entre lui et moi.

En revanche, j'ai beaucoup moins aimé le Partita pour violon et orchestre de Witold Lutosławski, même s'il m'a fait découvrir le l barré. Je laisserai Dômeu vous en dire plus, parce que je n'ai pas saisi grand-chose, à part qu'à un moment je me suis représenté une attaque de mouches, et que pas longtemps après ces mêmes insectes ont produit des sons stridents qui ont failli me défoncer les tympans. Et là, le compositeur n'était pas là pour se défendre alors ses oreilles à lui ont dû siffler, je vous le dis. (je ne saurais pas trop quoi dire de plus, à part que l'on célébrait le 21e anniversaire de sa mort, note de Dômeu).


Sans surprise j'ai adoré la symphonie, faut dire que je suis la meuf qui adore le chocolat, le canon de Pachelbel et les écureuils (et le néerlandais, certes) donc j'aime ce qu'aime le peuple et en plus comme j'y connais rien je ne cherche pas la petite bête. Pour une des premières fois de ma vie, j'étais déçue quand c'était fini. Bravo, orchestre de mon mari !

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