mardi 13 août 2013

Rechtsextreme Gewalt in Deutschland 1990–2013

Dimanche, nous sommes arrivés en avance pour la visite guidée du camp de concentration, ce qui nous a assez heureusement laissé le temps de visiter l'expo de photos de l'Américain Sean Gallup sur le thème de la violence d'extrême droite en Allemagne de 1990 à 2013, actuellement installée à Sachsenhausen. Le journaliste a pris contact avec des membres de cette mouvance, des opposants et des victimes, brossant d'intéressants portraits.


[Photo piquée ici.]

Un bémol pour commencer, il s'agissait d'une expo photos avec une quantité de texte par image exagérée. Sean Gallup avait trop de choses à dire !

Je ne saurais pas dire si la violence d'extrême droite est un problème plus grand en Allemagne. Récemment l'affaire du trio meurtriers qui a notamment tué des Turcs a beaucoup fait parler du souci, avec en prime les défaillances des renseignements, et le silence gênant de la seule meurtrière encore en vie. Mais sinon, je n'en entends pas parler des masses.

Selon l'expo, finalement, un Skinhead, c'est un mec ou une fille paumé(e) qui se retrouve bien sociabilisé dans une bande raciste qui organise des virées violentes pour casser la figure à des étrangers. Certains en sortent, notamment grâce au programme EXIT Deutschland qui a malheureusement du mal à obtenir des financements. Il leur reste alors à reconstruire leur vie, avec leurs tatouages comme souvenirs, et dans leurs armoires sans doute les vieux fringues des marques plébiscitées de ces extrémistes.

Le phénomène touche l'ancienne Allemagne de l'Est, typiquement on imaginera un jeune en Saxe, mais l'expo donne des exemples à Dortmund qui est bien à l'Ouest. 


[Cliché chipé ici.]

L'expo donne la parole à ces personnes violentes qui ont ou non changé de voie, à des politiques locaux dont la maison est cible d'attaques parce qu'ils luttent contre ces groupuscules, et à des victimes, dont une qui m'a fait sourire parce que le bonhomme en question a mis à mal ses assaillants grâce à ses bases d'arts martiaux. C'est ptêt parce que j'ai récemment relu une BD d'Astérix offerte par les parents de Dômeu que je trouve cela amusant.

Pour le reste, ce n'est pas très drôle de voir que des jeunes pauvres sans trop de perspectives puissent croire que l'Etat allemand s'écroule à cause des prestations versées à des non-Allemands, que tout était mieux au temps des Nazis, holocauste passé sous silence ou réfuté. 

Ces gens refusent la démocratie mais fort heureusement celle-ci fonctionne bien en Allemagne, avec notamment des tas d'affiches en ville à l'approche des élections nationales en septembre.

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