dimanche 27 janvier 2013

Schneewunder (merveille de neige)

Ce week-end, Dômeu m'a laissée toute seule comme une grande, partant répéter plusieurs jours avec son orchestre. Jeudi soir, au début de mon week-end solitaire, j'ai ouvert la fenêtre pour passer un courrier au proprio dont la fenêtre des toilettes est voisine. [Ouais, communication de détenus, sans le yoyo grâce à l'absence de barreaux.] Et là, sur la façade d'en face, même cour donc même immeuble, j'ai vu un énergumène se déplacer au premier étage, dehors. Evidemment, il a eu l'air d'un bandit, et comme il n'a rien fait d'autre que descendre vite et de partir en courant avec son pote resté en bas, je n'en saurai pas plus. J'ai juste fermé ma porte à double tour sur les deux verrous, même si nous habitons au troisième étage, et je me suis dit que ça commençait bien ! Heureusement, aucun autre événement n'est venu perturber ces trois jours.

Ils ont été tranquilles, et trop sportifs, ma jambe a bobo et je vais la mettre au repos, mais quand même, c'était chouette.

 


[On dirait que le premier étage est fait pour être visité de dehors, ce rebord a l'air en effet bien pratique. Pour rentrer dans la cour, si la porte de la rue est bien fermée ce qui n'est pas toujours le cas, un voleur peut passer par un mur de l'autre côté.]


Ce matin, au programme, un long entraînement avec mon club de course à pied. Le thermomètre commençait à indiquer des températures plus clémentes que cette semaine glacée [Je parle d'un thermomètre théorique, celui de notre cuisine est sans doute bien malade, à l'intérieur il indique 10°C et même écolos nous chauffons plus.]. Ce réchauffement tombait bien, même si j'avais fait le plein d'habits de grand froid la veille - dont un bonnet Odlo blanc avec le drapeau français, la classe. [Tous les coureurs de mon club ont un bonnet Odlo, pas cher, bien chaud, et du coup, j'ai acheté un bonnet Odlo, je suis un mouton.] Je m'étais de plus tartiné le visage de crème hydratante, pour faire une barrière contre le froid. Je luisais donc, sexy.

J'avais même aux pieds des chaussures stables sur la neige, pas comme mes merveilleuses baskets d'anniversaire, qui si elles me donnent un bon appui sur route et sur stade, m'ont juste foutu les jetons régulièrement lors de la dernière sortie sur route enneigée. "Aaah" entendaient les autres devant, je n'avais même pas le temps, ou la force, de dire mon juron en p préféré. Il n'y a heureusement pas eu de "Aaah splash boum".


Et pour finir sur les conditions idéales de ce matin, ma partenaire des courses longues était là, elle aime bien parler français et courir à ma vitesse. Aujourd'hui elle n'a pas dû être déçue, le trop d'entraînements de la semaine m'a rendue la compagne idéale pour une course régénérative pour elle. Et moi, j'en ai bavé, j'ai compris que mon repos n'était pas suffisant, comme je le pensais bêtement. Donc j'étais contente d'arriver, même si courir à côté de la forêt enneigée, c'est magique.C'était vraiment beau, et sans le froid qui pique le visage, parfait. Demain, il fera au-dessus de zéro degré de nouveau après une succession de journées bien froides. C'est peut-être sa disparition proche qui me rend sentimentale à propos du manteau neigeux de Grünewald.

Après une chaude douche, nous sommes tous allés dans une salle proche du stade fêter l'anniversaire de notre entraîneur, le meilleur entraîneur de la terre, toujours attentif et de bon conseil, bénévole de surcroît, et qui affiche 77 ans au compteur sans les paraître, nous suivant par exemple à vélo avec entrain quand nous courons hors du stade. [Nous lui avons offert un porte-bagages pour son vélo et il a dit que la prochaine fois que je flanchais, il pourrait me transporter dessus.] Comme lui et sa femme ont une maison en Italie, nous avons trinqué au Prosecco, comme dans la chouette chanson d'Annett Louisan. [Où elle raconte toutes les bêtises qu'elle a faites en buvant du Prosecco] Nous avons écouté des histoires, raconté des histoires, et j'étais contente d'être là. Et je trouve mon entraîneur admirable, c'est vraiment quelqu'un de bien, nous sommes de petits veinards.


Et une fois rentrée, je me suis préparé une infusion de saison bientôt inutilisable, nommée Merveille de neige, cerise-massepain, dans ma tasse également bientôt inutilisable. Enfin, jusqu'à la prochaine période froide de l'hiver.

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