vendredi 23 novembre 2012

Iss auf! (Finis ton assiette !)

Une semaine d'articles riches en nourriture, on dirait... Serait-ce chez moi une obsession ? Il faut dire que je travaille souvent seule face à mon ordinateur, et que la majorité de mes interactions avec mes collègues se font donc à table, le midi à la cantine, avec des conversations partant évidemment régulièrement de la nourriture. Et ce midi, j'ai appris que mieux valait ne pas trop ressembler à une crevette en RDA. Les enfants semblaient y être bien suivis, et pas seulement pour les vaccins.

 


[Rien à voir, un café dans Nikolaïviertel, le plus vieux quartier de la ville.]

En effet, une de mes collègues, crevette dans son enfance, moins maintenant après quelques maternités, nous a révélé qu'après les visites médicales, on la classait comme éventuellement mal nourrie et on envoyait un courrier à ses parents. Ceux-ci, alarmés, alors même qu'éduqués, ils auraient pu voir que, bah, il s'agissait du gabarit de leur fille qui à côté de cela se portait comme un charme et faisait même de l'athlétisme, ont suivi le conseil de la lettre, à savoir l'envoyer en cure d'alimentation, par deux fois. Ils se sont dits que ça lui ferait du bien.

Deux semaines à 4 ans et trois à 9, tout ça tout ça, je trouve cela assez horrible à 4 ans d'ailleurs. L'idée était de manger, un déjeuner entrée-plat-dessert, un dîner avec du pâté dégueu qui la traumatise encore aujourd'hui, et ceci en finissant son assiette bien sûr. Là, vraiment, je compatis. Même si je n'étais pas complètement crevette dans mon enfance (gambas ? tigre ?), j'étais extrêmement lente pour manger, et rester seule face à son assiette pour la finir, c'est pas rigolo. [Je sais que c'était de ma faute. Depuis je mange plus vite, et chaud. Et je ne supporte pas qu'on quitte la table avant que j'ai fini.]


[Idem, et la dame en petit dessus n'est pas une inconnue, la photo date de 2007, et la dame m'accueillait chez elle pour un séjour linguistique.]

Le résultat ? Hum, pas de résultats... Ma collègue n'a pas changé de format suite à ses séjours, elle se souvient juste avec horreur de ce pâté du soir, et de grosses encadrantes faisant régner la discipline alimentaire. Et elle ne force jamais sa fille, crevette plus plus en bonne santé, à finir son assiette.

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